
L’histoire du BAe Hawk
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Depuis plusieurs décennies, le BAe Hawk trace sa trajectoire dans le ciel des armées du monde entier. Compact, agile et redoutablement efficace dans son rôle, cet avion d’entraînement britannique est devenu une véritable référence dans son domaine. De la Royal Air Force aux Red Arrows en passant par de nombreux utilisateurs internationaux, son parcours est aussi fascinant que riche. Retour sur l’histoire d’un appareil pas comme les autres.
Aux origines du Hawk : un besoin stratégique
À la fin des années 1960, la Royal Air Force commence à chercher un successeur à son avion d’entraînement alors vieillissant, le Folland Gnat. À l’époque, les évolutions technologiques des avions de chasse, de plus en plus rapides et complexes, imposent aux pilotes un niveau de formation plus élevé et des appareils capables de les préparer efficacement aux jets de combat de dernière génération.
C’est dans ce contexte que l’avionneur Hawker Siddeley lance le développement d’un nouveau jet d'entraînement : le projet HS.1182, qui deviendra quelques années plus tard le Hawk. L’objectif est clair : offrir un avion moderne, maniable, économique à l’usage, mais capable d’immerger les élèves pilotes dans des conditions de vol réalistes.
Premier vol et entrée en service
Le 21 août 1974, le prototype du Hawk prend son envol pour la première fois depuis l’aérodrome de Dunsfold, au Royaume-Uni. Le vol est un succès. Très vite, les qualités de vol du Hawk séduisent la Royal Air Force qui l’adopte officiellement sous la désignation Hawk T1.
Son entrée en service a lieu en 1976. Dès les premières années, l’avion se distingue par sa fiabilité, sa facilité de maintenance et son comportement très sain en vol — idéal pour former les futurs pilotes de chasse.
Des variantes pour tous les besoins
Au fil des décennies, le Hawk évolue. Si le modèle T1 reste emblématique, d’autres versions voient rapidement le jour pour s’adapter aux exigences de différents clients à travers le monde.
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Le Hawk 100, par exemple, ajoute des capacités de combat légères.
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Le Hawk 200, quant à lui, est une version monoplace dédiée aux missions de combat légères et d’appui au sol.
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Le Hawk T2, destiné à la RAF, intègre une avionique avancée et des systèmes proches de ceux qu’on trouve dans les chasseurs modernes comme le Typhoon ou le F-35.
Ces évolutions permettent au Hawk de conserver sa pertinence au fil du temps, tout en élargissant son champ d’application.
Un succès mondial
Le Hawk n’est pas qu’un avion britannique. Très vite, de nombreux pays s’intéressent à ce jet d’entraînement au design élégant et aux performances solides. Plus de 18 nations l’ont adopté, dont l’Inde, l’Australie, la Finlande, l’Arabie Saoudite ou encore l’Indonésie.
Chaque pays l’utilise à sa manière : certains pour l'entraînement avancé, d’autres comme appareil de transition vers les avions de chasse modernes, ou même pour des missions opérationnelles légères.
L’icône des Red Arrows
S’il y a bien une utilisation qui a marqué les esprits, c’est celle des Red Arrows, la patrouille acrobatique de la Royal Air Force. Depuis 1979, le Hawk T1 est leur monture officielle.
Peint en rouge vif, le Hawk s’y montre à la hauteur de la précision et de la rigueur requises pour les démonstrations en vol. Grâce à ses qualités de maniabilité et de réactivité, il est parfaitement adapté aux figures complexes et aux évolutions synchronisées.
Un jet d'entraînement, mais pas que
Bien qu’il soit avant tout conçu pour la formation, le Hawk est loin d’être un simple avion école. Dans plusieurs pays, certaines versions sont armées et utilisées pour des missions de reconnaissance ou d’attaque légère.
Avec la version Hawk 200, par exemple, on passe carrément à un appareil de combat à part entière, capable d’embarquer des missiles air-air, des bombes guidées et des pods de reconnaissance.
Caractéristiques techniques principales
Voici quelques-unes des spécifications du BAe Hawk, pour les amateurs de chiffres :
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Longueur : 12,4 mètres
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Envergure : 9,94 mètres
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Vitesse maximale : environ 1028 km/h
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Plafond : 13 565 mètres
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Autonomie : environ 2 500 km avec réservoirs externes
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Moteur : Rolls-Royce Turbomeca Adour
Des caractéristiques qui, même si elles ne rivalisent pas avec les chasseurs modernes, suffisent largement pour préparer les pilotes aux jets les plus avancés.
Un héritage durable
Le BAe Hawk est un exemple rare d’un avion conçu il y a plus de 50 ans et toujours en service actif. Sa conception modulaire, sa robustesse et sa capacité à évoluer avec le temps en font un appareil encore pertinent aujourd’hui.
Avec plus de 1 000 unités produites, il s’inscrit dans le cercle fermé des avions d'entraînement les plus répandus et les plus respectés de l’histoire de l’aéronautique militaire.
Anecdotes et petites histoires
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Le Hawk a joué dans plusieurs films et séries, notamment grâce à ses lignes élancées et son usage par les Red Arrows.
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Il est souvent surnommé "le petit frère du chasseur" pour sa capacité à simuler les conditions de vol réelles d’un avion de combat.
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Malgré son âge, certains Hawks sont aujourd’hui encore modernisés avec des écrans numériques et des systèmes embarqués ultra modernes.
Découvrez notre maquette du BAe Hawk
Conclusion
Polyvalent, fiable et redoutablement efficace dans son rôle, le BAe Hawk a su traverser les époques sans prendre une ride. Que ce soit pour former les as de demain ou briller lors de démonstrations aériennes, il continue de faire honneur à l’ingéniosité de l’aéronautique britannique.
Retrouvez une vidéo sur le BAe Hawk :
FAQ : on répond à toutes vos questions
Qu’est-ce que le BAe Hawk ?
C’est un avion d’entraînement militaire britannique développé dans les années 1970 par Hawker Siddeley, puis British Aerospace.
Quelle est la différence entre le Hawk T1 et le T2 ?
Le T2 est une version modernisée avec une avionique avancée, proche de celle des avions de combat actuels.
Quels pays utilisent encore le BAe Hawk ?
L’Inde, le Royaume-Uni, l’Arabie Saoudite, la Malaisie, entre autres, l’utilisent toujours activement.
Le BAe Hawk est-il encore en production ?
La production a ralenti mais certaines variantes sont encore fabriquées, notamment pour l’export.
Quelle est sa vitesse maximale ?
Environ 1 028 km/h selon la version.