Pourquoi les avions ne tombent pas en cas de panne moteur ?

Quand on prend l’avion, une inquiétude revient souvent : « Que se passe-t-il si les moteurs s’arrêtent ? » L’idée d’une panne moteur peut sembler dramatique, mais en réalité, un avion ne tombe pas comme une pierre. Même sans moteur, il continue de voler, grâce à ses ailes et aux procédures prévues par les pilotes.

Les idées reçues sur la panne moteur

Beaucoup de passagers pensent qu’un avion a besoin de ses moteurs en permanence pour rester en l’air. En réalité, les moteurs servent surtout à donner de la poussée, c’est-à-dire à faire avancer l’avion. Mais ce qui maintient un avion dans le ciel, c’est la portance créée par ses ailes.

Ainsi, si un moteur s’arrête, l’avion ne s’éteint pas d’un coup. Il continue de planer, comme un planeur ou même comme un oiseau qui glisse dans l’air sans battre des ailes.

Comment un avion reste en vol sans moteur

Un avion est conçu pour rester aérodynamique. Ses ailes transforment le déplacement dans l’air en portance, ce qui permet de rester en altitude.

Lorsqu’il n’a plus de poussée, l’avion passe simplement en vol plané : il perd lentement de l’altitude tout en avançant. La vitesse de l’air sur les ailes continue de créer de la portance, ce qui explique qu’il ne tombe pas verticalement.

👉 En clair : un avion sans moteur reste un grand planeur.

Quelle distance peut parcourir un avion sans moteur ?

C’est une question de finesse, c’est-à-dire le rapport entre la distance parcourue et l’altitude perdue.

• Un avion de ligne moderne a une finesse d’environ 15 à 20. Cela signifie que pour chaque kilomètre descendu, il avance de 15 à 20 kilomètres.

• À 10 000 mètres d’altitude, un avion pourrait donc parcourir 150 à 200 km sans moteur, laissant largement le temps aux pilotes de trouver une solution.

En comparaison, un planeur sportif peut avoir une finesse de 40 à 60, ce qui montre bien que planer est une capacité normale d’un aéronef.

Les procédures prévues par les pilotes

Les pilotes s’entraînent régulièrement à gérer des pannes moteur en simulateur. En cas de problème réel, ils suivent des procédures précises :

• Stabiliser l’avion en adoptant la meilleure vitesse de plané.

• Analyser la situation et tenter un redémarrage si possible.

• Choisir une trajectoire sûre vers un aéroport ou une zone d’atterrissage d’urgence.

👉 Des exemples célèbres le prouvent :

• En 1983, le “Gimli Glider”, un Boeing 767 d’Air Canada, a plané sur plus de 100 km sans moteur avant d’atterrir en toute sécurité.

• En 2009, le capitaine Sully Sullenberger a posé son Airbus A320 sur le fleuve Hudson à New York après une double panne moteur causée par des oiseaux. Tous les passagers ont survécu.

Conclusion : pourquoi les passagers n’ont pas à s’inquiéter

Même en cas de panne moteur, les avions sont conçus pour continuer à voler et parcourir de longues distances en vol plané. Les pilotes, formés à ce type de situation, savent garder le contrôle et trouver la meilleure solution.

La prochaine fois que vous serez dans un avion, souvenez-vous : ce ne sont pas les moteurs qui le “portent”, mais ses ailes.

Retrouvez une vidéos sur les pannes moteur en avion :

 

FAQ : on répond à toutes vos questions

Est-ce qu’un avion de ligne peut planer sans moteur ?

Oui, il peut parcourir entre 150 et 200 km depuis son altitude de croisière.

Quelle distance un avion peut-il parcourir en panne moteur ?

Avec une finesse de 15 à 20, il peut avancer 15 à 20 km pour chaque km descendu.

Que font les pilotes en cas de panne moteur ?

Ils appliquent des procédures d’urgence, stabilisent l’avion et cherchent un lieu d’atterrissage sûr.

Les avions de ligne s’entraînent-ils pour ce type de situation ?

Oui, les pilotes s’exercent régulièrement en simulateur à gérer des pannes moteur.

Un avion peut-il atterrir en sécurité sans moteur ?

Oui, plusieurs cas réels l’ont prouvé, comme l’amerrissage sur l’Hudson en 2009.

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